Le temps passe mais les souvenirs restent...

 
 
 
6 avril 2016

Maintenant nous nous dirigeons vers Moya. La légende dit qu'épris d’une esclave, un jeune prince anjouanais avait fuit le courroux de son père à Moya « isolé » en comorien.

Mais avant d'y arriver, il nous faut reprendre la route... qui nous a permis de découvrir des sites historiques de l'île et de mieux comprendre son histoire.

En traversant le village de Sima, la plus vieille agglomération de l’île, nous avons fait la rencontre de trois hommes, qui reconstruisent avec leurs deniers personnels mais surtout avec leur courage, la première mosquée construite en pierre de l'île datant du XIIème siècle.





Sur notre route, au détour d'un virage, nous avons découvert l'espèce unique à Anjouan de palmier à deux troncs.



Mais aussi ce tableau étonnant à l'entrée d'un village.
Il s'agit de tous les noms des personnes qui n'ont pas pu rembourser leur micro-crédit.



Arrêtons-nous maintenant au magasin de la marine entouré de marécages avec ses roseaux et ses nénuphars et transportons-nous au XIXème siècle dans un décor féérique de bord de mer.







Ce magasin d'import - export avec l'Europe, d'uiles essentielles de jasmin, d'ylang, de patchouli, a été construit en 1818 par William Sunlay. A Bambao, ses concurrents français possèdent eux aussi un magasin d'import - export. Or à la mort de Monsieur Sunlay en 1866, les français rachètent le magasin de Pomoni et tous les équipements. Aujourd'hui le doute plane toujours sur les circonstances de sa mort qui profitait aux français. L'usine cesse son exploitation au moment de la décolonisation en 1975.



C'est sous une chaleur écrasante que nous avons profité pour se raffraichir près de la cascade de Lingoni. Cette très belle cascade est non loin du barrage hydro-électrique qui alimente le réseau EDA - Electricité d'Anjouan.



Et bien maintenant, il est temps de déjeuner. Les temps de repas pendant ce séjour étaient de grands moments de convivialité et de partage en toute simplicité.



Hier, nous avons eu une leçon de maquillage avec la pose du masque de beauté "le m'sindzano". Aujourd'hui, c'est une leçon de couture que nous avons eu avec la confection du "kofia".



Le kofia est un bonnet comorien pour les hommes confectionné par les femmes. Dans un premier temps, elles font des petits trous de la taille d'un cure-dent qu'elles prennent soin d'entourer de fil. Des motifs de tout genre y sont brodés mais les plus prisés sont les versets du Coran , mis en valeur et en relief par les fils de soie. Il faut en moyenne un à trois mois pour le confectionner selon les motifs.


 



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