Partons dans les ruelles à la rencontre de la population, de leur coutumes et de leur histoire.
Commençons notre visite par une leçon de maquillage: poser un masque de beauté "le m'sindzano". C'est l'élément essentiel du maquillage des femmes comoriennes. Les femmes frottent le bois de santal avec une pierre de corail suivant des mouvements circulaires après avoir versé un peu d'eau. Ainsi elles obtiennent une pâte un peu plâtreux qu'elles s'appliquent ensuite sur le visage pour se protéger du soleil.
Après ce cours de maquillage, c'est à l'école de Bimbini que nous nous retrouvons. De simples classes avec un tableau, des bancs et des tables. Mais où sont les élèves? Ils sont très nombreux, mais nous sommes dimanche. Nous aurons l'occasion de les rencontrer dans d'autres villages d'Anjouan.
Nous continuons notre visite en rencontrant les familles devant chez elles, à cuisiner leur déjeuner dans d'immenses pillons, interpellés par les enfants "Eh bonjour Madame, tu vas bien?"
Nous découvrons aussi ces magnifiques portes de bois anciennes, entièrement sculptées de motifs géométriques.
Bimbini est une réserve marine protégée mais c'est avant tout un village de pêcheurs. En nous rapprochant de la côte, ceux sont des mètres de filets accrochés dans les arbres qui sont le quotidien de ces habitants. Ils les séparent, les rangent, les réparent...
Cette réserve est protégée naturellement par une mangrove.
La mangrove est une « formation végétale tropicale à feuilles persistantes, dont les racines entrelacées ressemblent à des pilotis, le tout formant de denses fourrés le long des côtes ».
Elles constituent un écosystème extrêmement intéressant. Les espèces ont un rôle d’éclaireurs. Les mangroves prospèrent grâce à leur faculté de restreindre l’entrée de sel à travers leurs racines et d’en expulser l’excès à travers leurs feuilles. Leur vaste réseau de racine aide par ailleurs la vase des marées à se stabiliser, ce qui contribue à la protection du littoral à mesure qu’elles s’accroissent.
