Le temps passe mais les souvenirs restent...

 
 
 
Grand jour, l'ascension de l'un des plus grands volcans bouclier de la planète. Et bien c'est parti.
Certains jours, le Karthala disparaît complètement derrière un écran de nuages, c'est comme ça qu'on a fait sa connaissance.



D’autres fois, se détachant sur le bleu d’un ciel riant ponctué de petits nuages blancs, il se présente sous son meilleur aspect dominant l’île, on a eu la chance de le voir sous cet aspect le lendemain.



Parfois, grondant et bougonnant, il laisse redouter le pire aux vulcanologues de Moroni qui l’ont mis sous surveillance, je crois bien que j'aurai aimé l'entendre gronder.
 
Les humeurs du volcan
 
Impossible de l’oublier, car, en tout point de l’île, on le voit ou on le devine. Puissant et massif, il est toujours en activité et parfois fait des siennes. En 1977, date de son avant-dernière éruption, il a commencé par gronder et par faire vibrer toute la terre autour de Singani, dans le sud de Grande Comore. Puis il s’est gonflé, à craquer, provoquant l’ouverture d’une énorme plaie son flanc occidental. Pendant plusieurs jours, des millions de mètres cubes de lave incandescente ont dévalé vers la mer, sans faire de victime.
Les dernières éruptions quant à elles en avril et en novembre 2005, n’étaient qu’un immense nuage de poussière grise épaisse. Il s’agissait d’une éruption phréatomagmatique, rencontre du magma avec l’eau du lac dans le cratère (lac de type maar).
 
La morphologie du volcan est marquée par de nombreux cônes égueulés mais aussi par de nombreuses fissures. A cela s’ajoutent les grandes coulées de laves.




 
Le plus grand cratère du monde
 
Le Karthala est un volcan relativement jeune d’environ deux millions d’années. Ayant la forme d’un dôme, il appartient à la famille des volcans boucliers de type hawaïen.
Il s’est édifié à partir d’une fissure du fond de la mer d’où sont sorties d’énormes quantités de lave qui se sont petit à petit superposées.


 
Des caldeiras emboîtées
 
Le Karthala culmine à 2 361 mètres et son cratère large de 3 à 8 kilomètres fait de ce volcan, le volcan le plus grand du monde (long de 30 km et large de 15 km). En fait, il ne s’agit pas d’un seul cratère mais de plusieurs caldeiras emboîtées les unes dans les autres.


Au moment des éruptions, les chambres magmatiques se vident, les coulées de lave en s’empilant sur le cratère pèsent de tout leur poids et le font s’effondrer creusant ainsi des caldeiras au nombre de cinq.
 
A l’assaut de cet édifice
 
Après la théorie, la pratique mais c'est beaucoup moins simple!!
De Boboni, on prend un sentier qui monte droit à l’ancien refuge de la Convalescence à 1 760 mètres qu'on atteint après près de cinq heures de marche.



Mais ce n'est pas terminé, il nous faut encore aller au sommet au bord du cratère. les nuages se lèvent, on ne verra rien en haut!!! J'ai oublié que je m'adressais à des comoriens avec un optimisme inébranlable. Alors c'est parti!!! Après une petite pause d'une heure, on reprend l’ascension encore pendant deux heures sous une pluie battante pour simplifier les choses (sinon, ça ne serait pas drôle), soit au total 2 000 mètres de dénivelé positif en sept heures. Alors je ne vous cache pas ma joie quand je suis arrivée au bord de la caldeira avec une vue dégagée avec les efforts que ça m'a demandés!!! Petite séance shooting avec Moussa pour immortaliser ce moment.

 
Je profite de ce moment pour encore remercier Moussa mon guide qui m'a soutenu jusqu'au bout, sans qui je ne serai pas arrivée en haut, physiquement c'était très difficile, j'ai vraiment tout donné et j'y suis arrivée!! Merci Moussa.


Nous sommes descendus dans la caldeira "Choungou Chagnoumenide" 4 km de diamètre en moyenne. Le cône que l'on voit au milieu de cette première caldeira s’est formé au cours de l’éruption de 1972.
 

Et je ne savais plus où poser mes yeux avec en plus la contrainte du temps, car si on a mis deux heures pour monter, il ne nous faudra pas loin de deux heures pour redescendre au refuge et la nuit tombe vite, mais ce n'est pas grave, j'ai pensé à la frontale!!!!! Ne tardons pas à visiter ces merveilles maintenant que nous sommes là.

Ma curiosité m'attire vers ces émanations de fumée. Je me méfie mais l'odeur de souffre est à peine perceptible.




 



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