D’après la tradition orale, un marabout aurait débarqué dans le village de Bangoi-Kouni, et aurait demandé de l’eau car il était assoiffé. Mais les villageois, méfiants et méchants, auraient fermé leur porte, déclenchant ainsi sa colère. Mais une femme lui donna à boire. Alors il lui demanda de partir en dehors du village car il va les punir et alors il précipita le village au fond de l’eau.
Aujourd’hui, on peut voir à l’entrée des maisons des seaux d’eau avec une timbale pour les visiteurs qui auraient soifs.
La superstition populaire a également inventé une autre légende : il est imposible d’atteindre le lac salé en envoyant une pierre depuis le bord du cratère, près de la toute nationale. En effet, une illusion d’optique raccourcit la distance et la plupart des tentatives se soldent en échec : les pierres semblent rabattues par une main invisible contre la paroi du cratère et tombent sans bruit dans les broussailles.
Après cette belle matinée, il est temps de se restaurer. Au menu du poulpe dans le restaurant des descendants du premier français arrivé sur Grande Comore, le grand-père du restaurateur.
Ce plat traditionnel comorien est servi avec du riz des frites de magnioc, songe et patate douce accompagné d'achards de citron, mangue et le poutou (piment écrasé). Bon appétit.
Quoi de mieux après être repus, de faire une sieste sous un cocotier?
Alors direction Mitsamiouli situé dans l’extrême nord de Grande Comore, la région qui entoure ce village déroule ses belles plages d’un blanc immaculé et bordées de cocotiers, tout au long de la côte. Un étonnant contraste avec les coulées de lave noire du Karthala. Ce phénomène s’explique par la fait que le sable n’est pas produit par les basaltes volcaniques, mais par la dégradation de la barrière de corail qui ceinture la côte.
Posons nos serviettes au Trou du Prophète.
Mais que ce passe-t-il aux dessus de nos têtes? Rien qu'un ado, qui va chercher des noix de coco à plus de 5 mètres de haut à mains nues, tout va bien.
Il nous faut rentrer maintenant. Nous empruntons la côte ouest de l'île pour rejoindre Moroni avec pour commencer sur notre gauche le massif de la Grille qui est un volcan en sommeil, puis le massif du Karthala avec ses cônes et ses coulées de lave.
Le lendemain, au programme, grande ascension du Karthala, soit près de 2 000 mètres de dénivelé positif et autant en descendant. En attendant repos à l'hôtel où nous avons déposé nos valises pour le séjour, il s'agit du Jardin de la Paix, il porte bien son nom.
