Le temps passe mais les souvenirs restent...

 
 
 
Commençons ce périple en allant plein est vers Koimbani qui est au bout de la route qui part de Moroni et qui traverse l’île de Grande Comore, dans sa largeur, en passant par le col de Dibwani 709 m d’altitude. Une excursion de toute beauté qui fait découvrir les petits villages des « hauts » de Moroni.
 
En s’élevant, la route se dégage de cette végétation et des landes apparaissent en altitude. On voit alors très bien les alignements de cônes volcaniques du massif de la Grille, vers le nord, et les pentes du Kathala, au sud.







D’importantes coulées de lave noire se sont solidifiées sur le versant oriental du volcan, empêchant toute végétation de pousser.



Dans ce décor lunaire, on aborde la pente de Koimbani, dont il faut aller voir les anciens monuments comme la mosquée du Vendredi.



En continuant sur notre route, on peut admirer la côte est avec les anciennes coulées de lave ayant ensevelies plusieurs villages sur son passage. Les maisons que l'on voit ont été reconstuites sur les coulées.


Ces coulées de lave ont laissé derrière elles des tunnels de lave. Il y en a un en particulier qui a servi d'habitat à un pirate qui terrorisa les habitants du village de Mnoungou. D'où la légende de la grotte sacrée.


 
Dans les années 1900, un pirate au nom de Soa sema la terreur dans le village de Mnoungou. Les habitants de ce village paisible, empruntait un chemin qui les menait à Moroni en plusieurs jours pour pouvoir vendre leur récolte et rapporter des commissions. Mais sur ce chemin, se cachait ce pirate qui les attaquait pour les raquetter, voir même les tuer. Un père et son jeune fils n’échappèrent pas à ce pirate-bandit qui leur laissèrent la vie sauve. Plutard, le jeune garçon parta pour Madagascar où il devint légionnaire. Lors d’une visite à Grande Comore à son père, il lui demanda si le pirate sévissait toujours. Le père lui répondit que oui , mais plus personne n’empruntait ce chemin par peur d’être attaqué. Alors le fils décida d’aller l’attraper. Alors il emprunta le chemin avec de fausses marchandises, des sacs vides… que le pirate se pressa de "réquisitionner" puisque plus personne ne passait par ce chemin. Le garçon se cacha et suivi le pirate. Il arriva alors à sa cachette qui était une grotte à l'abris de tous les regards. Alors il tomba nez à nez avec le pirate et pointa son arme sur lui en lui disant de ne pas bouger sinon il le tuait, le pirate se mit à terre et se porta prisonnier. A cette nouvelle, les habitants frappaient des mains et firent la fête pendant des jours et des jours.
 
Continuons notre route jusqu’au gros bourg de Mbéni (4 200 habitants) troisième ville de Grande Comore, situé dans le nord qui fut fondée à la fin du XVème siècle, par un jeune sultan, Inyehele, qui fit aussi construire la mosquée du Vendredi. Arrêtons-nous pour visiter la coopérative agricole joliement décorée.



Retrouvons-nous sur cette reconstitution de la vie comorienne sur un bangwe, une place publique où les notables se retrouvent pour prendre les décisions importantes pour le village.



Il y a aussi les tam-tam et les cornes de zébu qui font références au Grand Mariage qui reconnaît le Comorien comme un notable de la ville et qui lui donne le droit de s'exprimer lors des bangwe mais aussi à la mosquée.

Et pour le plaisir des yeux, admirons ces portes sculptées un peu partout dans l'île comme nous les avions découvertes à Anjouan.



Continuons notre visite avec la distillation des fleurs jaunes au parfum suave en forme d’étoile, poussant sur des arbres trapus aux branches tourmentées.
Il s'agit des fleurs d’ylang-ylang, bien sûr, présentes un peu partout et dont on extraira une huile essentielle pour les parfumeurs dans les alambics.






 



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