Je reviens avec un atelier de cuisine mahoraise.
Au menu aujourd'hui, je vous propose des boitamous salés suivi d'un pilao au poulet. Et pour terminer, des boitamous, sucrés cette fois-ci, et son sirop de bissaps.

Le pilao est une sorte de paëlla locale à base de riz aromatisé au curcuma. Il peut-être au boeuf, au poulet et même au poisson. La recette aujourd'hui se fera avec du poulet.

Et c'est parti avec tout d'abord la préparation des épices: de la cannelle, de la cardamome et des clous de girofle qu'il faut réduire en pâte.





On prend le soin ensuite d'enrobé chaque morceau de poulet avec du curcuma auquel on ajoute des oignons émincés, des tomates et le mélange d'épices préparé. On laisse mijoter cette préparation à feu doux.



Quand le poulet est cuit, on met dans une autre marmite des oignons, du curcuma avec un peu d'huile et le riz préalablement rincé. Et on ne cesse de remuer jusqu'à ce que le riz devienne translucide. Alors on ajoute le poulet cuit auquel on ajoute de l'eau et on laisse cuire à feu doux jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'eau. On peut aussi rajouter des ambrevades ou encore des petits pois ou même des carottes cuits.
Et c'est prêt.



Pour la préparation des boitamous, ce n'est pas la même musique: râper la coco, faire du lait de coco et faire de la farine de riz! Croyez-moi que vous ressentez toutes les saveurs de ces mets au vu du temps que ça prend pour les préparer!

Il y a deux types de boitamous, des salés et des sucrés, mais la base reste la même.

Alors la coco. Et bien aujourd'hui pour compliquer un peu plus la chose, il faut extraire la coco de sa gangue. Pas si facile que ça.



Après, il faut la poncer pour enlever toutes les fibres qui pourraient se mélanger à la préparation lorqu'on la râpe.



Et ensuite, on la casse en deux et on la râpe. Mais en deux temps: la première partie est gardée pour faire la base des boitamous. Quant à la deuxième partie, elle servira à faire le lait de coco en le pressant.





Maintenant la farine de riz. On met du riz qui a trempé toute la nuit pour que les grains soient plus tendres dans un gros pilon et alors la danse peut commencer.





On tamise alors la farine obtenue et on recommence l'opération au pilon avec les grains de riz non réduits en farine.



On mélange alors la farine à la coco râpée. On lie le tout avec le lait de coco.
Comme on veut en faire des sucrés et des sâlés, on partage la préparation en deux. Pour le sâlé, on rajoute du sel,



et pour la partie sucrée,on rajoute du curcuma et du sucre.