Après deux semaines de démarches administratives pour l’installation et la récupération de nos effets personnels, cap sur les merveilles de l’île.
 
Nous avons visité un écomusée sur les deux plantes emblématiques à Mayotte : l’ylang-ylang et la vanille.
Ce musée a été construit de façon traditionnelle en bois et en torchis. Une salle est consacrée tout spécialement à l’ylang et une autre est dédiée à la vanille.

L’ylang est une fleur délicate en forme d’étoile jaunâtre avec six longs pétales. La floraison a lieu plusieurs fois pas an.
Elles sont immédiatement distillées, de préférence tôt le matin pendant la saison sèche afin que ces fleurs conservent toute leur fraîcheur et leurs arômes. Le procédé utilisé est la distillation à la vapeur d’eau (explication de la méthode dans un prochain article) afin d’extraire une essence de parfum très recherchée en parfumerie.

Mayotte et son centre de l’île sont parsemés de champs et d’alambics, assez artisanaux, pour distiller l’essence. Mayotte est parmi l’une des plus grandes exportatrices d’ylang-ylang au monde. Guerlain a fait la réputation de Mayotte, car il possédait une plantation.

Quant à la vanille, elle vient du Mexique. Le vanillier est une espèce d’orchidée. Il s’agit d’une plante à tige grimpante donnant des fleurs qui s’épanouissent en grappes. Mais pour donner leurs fruits, ces fleurs doivent être fécondées une à une par l’homme. En effet, au Mexique cette étape est possible grâce à une abeille qui n’existe malheureusement pas dans l’Océan Indien. Ensuite, il faut sept mois aux fruits verts et durs pour arriver à maturité. Ils deviendront noirs et souples au bout de plusieurs mois d’étuvage et de séchage (explication de la méthode dans un prochain article).

La vanille bien que seconde culture d’exportation jusqu’en 2005, elle est aujourd’hui essentiellement vendue sur place.
 
Mais ce musée fermera malheureusement ses portes très prochainement, en espérant qu’il rouvrira dans un endroit aussi intéressant que celui que nous avons visité.